lundi 15 décembre 2008

LA BUREAUGAMIE, ARME DESTRUCTRICE DE L'INTELLECTUEL D'UVIRA

Nous publions cet article à titre posthume. Membre du Comité de rédaction d'ECHO D'UVIRA. Japhet KALAPA MUGISHA avait publié cet article quant il était encore étudiant à l'IPN.

Pari quasi-impossible pour l'intellectuel d'Uvira en plusieurs années de tâtonnement doit nous mettre sur les rails un Uvira nouveau. A 400 intellectuels environ sur l'échiquier Zonal. Ils vont prouver à la face du monde que Uvira est toujours une zone stratégique du Zaïre. Que Dieu les entende car la tâche n'est pas facile.

Tout d'abord, commençons par le commendant de bord l'élite intellectuelle qui se voit catapulter dans une aventure qu'apparement, elle n'a pas expréssement voulue. Technocrate sans histoire, elle vient affronter le monde généralement taxé, à tort ou à raison, de pouri. Celui des aventuriers où tous les coup sont permis, surtout ceux qu'on attend pas.

Quelles sont alors les conséquences dela bureaugamie sur l'intellectuel d'Uvira?

Les conséquences (dela bureaugamie) sont multiples : D'abord, en ce qui concerne l'intellectuel homme : la bureaugamie étant un nouveau système de déviation, de la dépravation des moeurs, de facilité, de légéreté, elle tend à attirer aveuglement les hommes d'Uvira vers les femmes d'ailleurs. N'étant pas expérimentés, ils s'y accrochent et oublient l'essentiel de ce qu'ils devraient faire. C'est vraiment domage. Ils procréent beaucoup d'enfants qui ne connaissent pas leur origine. Etant accablé par beaucoup de problèmes le bureaugame devient troublé, voleur et souvent il finit par faire la prison. Sur le plan politique, il devient inéfficace à cause du manque de réalisme. Il devient rêveur. A l'allure où vont les choses, Uvira sera un jour occupé par les enfants batards. Beaucoup d'échecs tant sur le plan estudiantin que sur le plan commercial ont pour origine la bureaugamie appelée aussi mariage académique. Concernant l'intellectuelle femme, il y a également manque du réalisme. Elle pense que le mariage peut être considéré comme la manne. Les filles d'Uvira doivent fournir beaucoup d'éfforts pour attraper des maris d'Uvira ou d'ailleurs et non rêver. Le manque de réalisme et la déception les poussent à devenir à tord ou à raison des diaconesses.

En outre la bureaugamie aura pour conséquence la naissance d'une jeunesse marginale. Cette dernière est désignée par plusieurs dénominations à savoir la délinquence (la délinquence juvénile et la délinquence sénile). A travers tous les pays où sevit ce mal, la jeunesse adopte plusieurs appellations. Ainsi donc, en Europe, on parle des "hippis", en Amérique des "yanke" à Kinshasa, on parle des "ballados", à Bukavu, la ville touristique du Zaïre, on parle des "AJEMAMA" qui signifie association des jeunes mangeurs du manioc, des "AJEVOVI", association des jeunes fumeurs du chanvre, des "Bill" bandit indépendant de la libérté de lui-même.


Nous lançons un cri d'alarmes aux intellectuels d'être réalistes, de ne pas avoir de dette morale dans l'amour, d'être unis quelle que soit l'appartenance religieuse, politique, clanique de chacun pour que nous puissions mener à bien notre révolution. La jeunesse telle qu'elle se présente, est l'une des périodes les plus heureuses de la vie. Elle est le fer de lance de votre révolution. Nous comptons beaucoup sur elle pour appuyer avec toute son énergie les mesures que nous prenons pour le redressement du pays en général et de la Zone en particulier. Une chose est certaine : On ne fait pas d'omélette sans casser les Oeufs.


KALAPA MUGISHA JAPHET


Souce : ECHO D'UVIRA n° 001/95 page 9.