lundi 29 décembre 2008

Un corps des "sentinelles" de la RDC mis sur pied



La salle des conférences du collège Boboto a servi de cadre, le samedi 20 décembre, au lancement de la campagne d’éveil de conscience nationale de nommée « Académie Congo Conscience ». L’initiateur n’est autre que le député national Justin Bitakwira, fort célèbre pour ses proverbes et sorties mi-comiques, mi-sérieuses, à la tribune de l’Assemblée nationale.
Responsable de la fondation, il explique que l’idée est partie du constat selon lequel les Congolais vivent souvent dans la distraction. Conséquence : on est victime aujourd’hui de toutes les mauvaises situations du monde qui ne nous seraient jamais arrivées si on était éveillé.

Il trouver anormal qu’un pays aussi riche et regorgeant de toutes les potentialités succeptibles de promouvoir le développement, puisse être classé parmi les plus pauvre du monde, et que son peuple vive dans la misère. L’élu d’Uvira (Sud-Kivu) s’indigne de voir un petit Etat de moins de 10 millions d’habitants et d’une étendue 80 fois inférieure assujettir un géant au cœur de l’Afrique peuplé d’environ 70 millions d’âmes.
« Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi cela nous arrive-t-il ? Jusque quand demeurerons-nous dans une telle situation ? »… s’interroge-t-il.

Face a ces interrogations, Justin Bitakwira a compris que le thérapie de choc demeure la prise de conscience du peuple. « Car, justifie-t-il, aucun pays au monde ne s’est développé sans que son peuple ait pris conscience de son devenir ».

« Sentinelles » de la République

L’objectif principal de l’ACC est de « transformer tous les Congolais en sentinelles de République ». Car, explique Bitakwira, un voleur ne peut pas opérer lorsque la sentinelle veille. Raison pour laquelle, il invite le peuple à ajouter le rôle de « sentinelle » face au pillage ou mauvaise utilisation des ressources nationales qui font le bonheur des autres, et non de leur propriétaire premier qui s’appelle le peuple congolais.

Et pour cela, il faut se réveiller dès maintenant, prendre conscience de cet état des choses et lever une option définitive pour l’avenir.
Le Travail, unique source du bonheur.

J. Bitakwira insiste sur le travail, qu’il considère, non sans justification, comme l’unique source bonheur.
Aussi, s’est-il attaqué aux oisifs qui prônent le miracle en lieu et place du travail. Plusieurs responsables religieux se trouvent dans le collimateur de ce député, qui les accuse de répandre la culture de la facilité à travers des promesses de miracles ou le jeûne.

Il a souligné haut et fort que ce n’est ni par des jeûnes, ni par des prières intenses qu’on transformera le Congo, mais plutôt par le travail. Dieu ayant tout mis à la disposition de l’homme, il ne descendra jamais du ciel pour travailler à la place des fainéants.

Par exemple, à voir le nombre d’églises qui pullulent à travers Kinshasa, si chacune d’elles levait l’option de rendre la ville propre, en une semaine, la capitale serait transformée en « paradis ».

Déterminé à récolter le résultat attendu, Justin Bitakwira a déjà recruté des « disciples ». L’événement de samedi revêtait d’une double signification, à savoir la sortie officielle de l’ACC et la prestation de serment de 150 premiers académiciens de la 1ère, 2è, 3è, 4è et 5è promotions, formés en l’espace de 6 mois.

L’un des délégués des cinq promotions qui s’est exprimé au nom de ses camarades, a qualifié l’ACC de « lieu de désenvoûtement mental des Congolais ». Désormais, l’ACC organisera des journées civiques tous les trois mois. Le 20 décembre de chaque année sera consacré à l’évaluation.

Source : Le Phare N°3482 du lundi, 22/12/2008

NB : il a besoin de soutien de chacun de nous pour accomplir son rêve. "L'union fait la force"